La psychothérapie comportementale n’implique pas systématiquement de longues thérapies qui s’étendent sur des mois, des années, voire un suivi à vie. La thérapie brève qui est exploitée depuis plus de 50 ans sont en effet de bonnes options pour surmonter des difficultés comportementales et/ou émotionnelles.
Définition
Comme son nom l’indique, la thérapie brève est limitée dans le temps. Elle dure de quelques jours à quelques semaines, selon les progrès du patient. L’objectif d’une thérapie brève n’est pas de creuser les origines d’une difficulté mais de trouver une solution concrète pour aller de l’avant. C’est donc une thérapie tourné vers l’avenir et non vers le passé.
Le thérapeute exploite donc des stratégies pertinentes pour aider son patient à aller mieux, dans les meilleurs délais.
Comment fonctionne la thérapie brève ?
Il faut déjà savoir qu’une thérapie brève peut aussi bien se dérouler en cabinet ou à distance. Elle s’étend sur quelques séances ayant chacune des objectifs bien définis.
Au cours de la première séance, le patient est amené à définir les perturbations émotionnelles dont il souffre et les impacts concrets de ces perturbations sur son quotidien. Si la personne souffre de plusieurs problèmes, il faut les hiérarchiser. La thérapie brève va d’abord se focaliser sur une perturbation : la plus importante ou la plus simple à résoudre. En règle générale, c’est la perturbation qui handicape le plus qui est traitée en priorité. Notez que les changements qui découlent de cette première thérapie peuvent favoriser le dénouement des autres perturbations comportementales et/ou émotionnelles.
La seconde séance dure environ 1 heure, parfois moins. Elle se concentre sur la recherche de solutions concrètes pour libérer la première difficulté à traiter. Le thérapeute analyse d’abord le comportement de son patient. Autrement dit, il s’intéresse aux éléments qui vous bloquent dans la difficulté en question. Vous avez peut-être déjà tenté de résoudre la situation, sans résultat. Il est probable que les tentatives ne soient pas adéquates.
Supposons que vous souffrez d’une phobie des ascenseurs. Votre solution est probablement de prendre systématiquement les escaliers. Dans ce cas, vous contournez la difficulté au lieu de la surmonter. Au final, vous continuez à entretenir votre phobie, ce qui vous empêche de réellement aller mieux. La thérapie brève consiste à adopter des solutions qui permettent de supprimer la difficulté sur le long terme.
Prenons également l’exemple d’une personne qui a perdu un être cher. Elle se met à boire pour tenter de noyer son chagrin. Dans ce contexte, l’objectif de la thérapie brève n’est pas d’aider le patient à arrêter l’alcool. Le thérapeute va plutôt se concentrer sur difficultés liées à la perte du proche et proposer des solutions pour les résoudre.
La seconde séance de thérapie brève aide donc à identifier les solutions inappropriées et à les délaisser au profit de nouvelles options qui promettent plus d’efficacité. Il faut préciser que le thérapeute n’exige pas des changements radicaux. Il aide son patient à se fixer des objectifs modestes qui vont évoluer progressivement.
La troisième séance a généralement lieu après environ 10 jours. Le thérapeute et son patient font le point sur les progrès réalisés depuis la seconde rencontre. De nouveaux objectifs peuvent être définis afin de poursuivre la libération des perturbations émotionnelles. C’est aussi l’occasion de choisir une seconde difficulté que vous souhaitez éliminer.
Pour cette seconde perturbation émotionnelle et les suivantes, vous avez la possibilité de continuer à solliciter l’accompagnement d’un thérapeute. Vous avez aussi la perspective de pratiquer la thérapie brève vous-même. Dans ce second cas, un apprentissage à l’autonomie qui s’étend sur trois séances est à prévoir. En cas de besoin, le thérapeute reste à votre disposition.
Pourquoi choisir la thérapie brève ?
La thérapie brève ne consiste pas à ressasser le passé mais à trouver la voie de la sérénité et de l’apaisement. Les causes des perturbations émotionnelles sont rapidement identifiées, ce qui permet d’exploiter des stratégies adéquates pour se libérer des souffrances engendrées par ces difficultés.
Cette pratique qui a fait ses preuves depuis déjà plusieurs décennies. Elle est conseillée pour s’affranchir des difficultés et des blocages émotionnels. La thérapie brève est aussi une solution à envisager pour lutter contre les phobies et les troubles émotionnels compulsifs (TOC) légers. Les séances peuvent être planifiées en vue de traiter des traumatismes légers qui ont des incidences sur le comportement et/ou les émotions. En outre, la thérapie brève aide à développer la confiance en soi.
La thérapie brève se focalise sur l’émancipation. Le patient apprend à se libérer de ses souffrances et de ses peurs, mais aussi de ses obsessions afin d’appréhender les choses sous un nouvel angle.